Avant-Propos : Pourquoi fait-on ça ?
Plumavitae est une société qui rémunère des bêta-lecteurs à travers le monde entier pour critiquer des primo-auteurs puis met en relation les artistes aux œuvres mâtures avec leurs éditeurs partenaires.
Et souvent les Auteurs ou les Brigadiers échangent et débattent sur pas mal de thèmes. Comme j’aime le dire, « qui mieux que les Lecteurs pour dire ce qu’ils veulent lire ? » C’est pourquoi, plutôt que de rester avec nos interrogations, toutes les semaines on vous interroge afin de nourrir le débat et progresser.
Tout est clair ? C’est parti !
Résultat : pour la plus grande majorité des lecteurices un·e héros·ine détestable (au début) est plus intéressant·e. Mais pourquoi ?
Encore un grand merci à tous les répondant·e·s sur les différents réseaux sociaux. Cela va vraiment aider les auteurices en herbe dans la création de personnages. Il semblerait que lae héros·ine gentil·le et trop propre sur ellui ne soit plus d’actualité, que les lecteurices recherchent des protagonistes plus nuancés, voire carrément mauvais et pour preuve.
Pour #1 : construire un personnage détestable mais que le lecteur va se plaire à suivre est un exercice plus difficile et plus jouissif
« Teeeeeeellement pour ! Souvent, ce sont des personnages hyper bien travaillés, qui ont beaucoup de reliefs et qui sont intéressants à découvrir et à analyser ! »
Pour #2 : on se plait à voir le personnage passer du détestable à une meilleure version de lui-même au fil de l’histoire, ainsi il fait réfléchir le lecteur
« Avoir des héros trop gentil nous pousse à nous remettre en question et à nous améliorer. Mais la plupart du temps ça nous fait culpabiliser d’être nous, humain, et on n’ose plus vivre de peur de faire une erreur. On a tous tendance à se mettre à la place du héro quand on lit ou qu’on regarde un film même si au fond, on est tous être le héros de notre histoire. En bref, je suis pour. Savoir qu’un héros. n’est pas parfait et qui nous représente peut nous rassurer et nous permettre de savoir quels aspects on choisit de n’être plus. Car on a assez de jugeote pour savoir que trop parfait ou trop imparfait ce n’est pas assez pour être nous »
Pour #3 : un héros détestable peut avoir des réactions qui rende la lecture excellente
» Je sais pas mais moi si il y a pas un méchant, qui pète sa classe, et qui est un immense fdp, avec diplôme de fils de puterie de 1er catégorie, je m’ennuie, c’est pas intéressant 😁 faut un connard dans l’histoire 😂 «
Pour #4 : à condition que l’on sache les raisons de son comportement
Que le personnage soit gentil ou méchant, au final ce qui nous intéresse c’est le parcours de celui-ci, comment et pourquoi il s’est bâti une telle identité et de quelle façon il va évoluer, en bien ou en mal.
Pour #5 : un personnage avec des défauts fait plus humain
Pour et Contre : tout est une question de degré ; une personne totalement mauvaise ou bonne n’ont pas grand intérêt
« J’aime bien, ça a son petit effet en plus de sortir un peu de ce qui se fait habituellement… Après je pense qu’il faut pas que tout soit tout noir ou tout blanc non plus… Un héros détestable a quand même des principes, un raisonnement et des sentiments donc on fini par s’y attaché… Et a l’inverse les héros… « gentil » on tendance à pas plaire autant (souvent les personnage secondaire ou antagonistes sont apprécié) »
« Pour aussi 😉 ! C’est toujours vraiment intéressant de faire un héros qui est loin d’être tout blanc et tout « gentil » 😀 ! (au contraire, je pense que faut jouer sur les nuances de gris, héros ou pas) »
Pour et Contre : un héros porte un message et l’histoire ; son comportement sera raccord aux objectifs globaux de l’écrivain et pas de juste suivre une tendance ou une envie.
On ne le dira jamais assez : un roman porte toujours un message derrière son histoire. C’est pourquoi, il est logique que le héros qui porte l’intrigue respecte aussi cette règle : pour quelles raisons cette personne se comporte ainsi ? Que veut nous dire l’auteur ?
Contre #1 : ce genre de personnages sont des masques pour permettre à l’auteur tous les excès
« Je suis contre le détestable sexiste, machiste, raciste. »
Contre #2 : qui a envie de côtoyer un héros détestable ? En tant que lectrice, pas moi !
Conclusion : oui, les lecteurs aiment les personnages détestables, mais…
En définitive, les lecteurs cherchent à être dépaysés, à côtoyer des personnages peu commodes, mais à condition que l’auteur y ait bien réfléchi en amont pour éviter de se retrouver avec une pâle copie du badboy tendance ou de la flic teigneuse trop déjà-vue. Courage à vous, chères plumes !
RDV Mardi prochain pour d’autres résultats !
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Non, Plumavitae n’est pas un centre de sondage, mais une société qui accompagne les Auteurs de la rédaction jusqu’à la mise en relation avec des éditeurs. Comment ? En formant et rémunérant une communauté mondiale de Bêta-Lecteurs à travers le monde.
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Kev’Angi le Tyran
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